C’est quoi?
En enseignement, donner une rétroaction à un élève, c’est lui donner une information après avoir observé comment il réalise une tâche donnée – information qui l’aide à s’améliorer dans l’accomplissement de cette tâche.
Pourquoi?
Permet d’indiquer à l’élève ce qu’il pourrait faire pour s’améliorer.
Un exemple : Chloé, ton paragraphe n’est pas complet, tu dois y inclure une phrase qui annonce le sujet.
Un contre exemple : Bianca, tu as eu 8/10 au test d’orthographe.
Une rétroaction ne devrait pas inclure de jugement à propos de l’élève. Il faut plutôt mentionner les actions spécifiques qu’il a posées pour réaliser la tâche.
3 types de rétroactions
La rétroaction de base consiste à indiquer à l’élève si la réponse qu’il a donnée est correcte ou incorrecte (et à lui donner la bonne réponse).
La rétroaction instructive indique à l’élève quel élément il a besoin de travailler pour améliorer sa performance, par exemple, en lui fournissant une stratégie pour le faire (ex.: estimer le résultat d’un problème ou d’un calcul avant de l’effectuer).
La rétroaction d’entrainement pousse l’élève à réfléchir à une façon d’améliorer sa performance sans lui montrer explicitement quoi faire, et ce, en utilisant le questionnement stratégique.
L’usage de la rétroaction doit donc être accompagné de l’instauration d’une relation enseignant-élève de qualité. Il importe également de faire comprendre aux élèves que l’erreur n’est pas quelque chose qu’il faut éviter à tout prix, puisqu’elle fait normalement et essentiellement partie du processus d’apprentissage. La rétroaction est même plus efficace lorsque les élèves commettent des erreurs et qu’ils sont ouverts à apprendre de ces erreurs.
Quelques faits en lien avec la rétroaction:
- Il semblerait que la capacité des enseignants de prévoir les erreurs des étudiants
rend les enseignants plus aptes à aider les jeunes à apprendre. - L’erreur est le meilleur professeur.
- Selon les chercheurs, le cerveau apprendrait de 2 façons:
L’apprentissage par évitement: une expérience négative qui conditionne le cerveau à éviter de se retrouver de nouveau dans cette situation.
L’apprentissage basé sur la récompense : une expérience positive que le cerveau
traite comme une récompense. - Les élèves qui demandent des indices à leur enseignant obtiennent généralement de meilleurs résultats scolaires que ceux qui exigent une réponse rapide au problème qu’ils n’arrivent pas à résoudre seuls. (UQTR)
- Reconnaitre que la réussite aux examens ne constitue pas le but de l’éducation. Elle est plutôt la conséquence d’un apprentissage efficace. (Watkins)
- Reconnaitre que la pression et l’adoption d’une approche centrée sur la performance ne parviennent pas à améliorer le rendement des élèves. (Wakins).
Ce billet tire ses sources d’un article de Lucie Barriault (mai 2016), Comment et pourquoi donner des rétroactions aux élèves ainsi que d’une collaboration spéciale de Chantal Lapierre, orthopédagogue.