Dans un récent tweet, Marcel Lebrun nous a fait part de la vision de ce que devrait être l’école avec des perspectives pour 2026. Il nous montre aussi des changements face auxquels les différents acteurs de l’éducation devront se pencher au cours de la prochaine décennie.
Dans le même ordre d’idées, Hervé Serieyx et Pasacale Toscani ont poussé les perspectives encore plus loin lors d’une conférence au Congrès MLF/OSUI 2018.
Voici donc ce à quoi l’école 2050 devrait ressembler:
en général:
1- l’intelligence artificielle révolutionne les apprentissages par de nouvelles stratégies et par compensations cognitives;
2- les élèves viennent à l’école pour partager entre eux et être guidés;
3- des ateliers de rêverie sont en place pour que les élèves puissent accéder à leur intériorité;
4- une éducation à l’utilisation des technologies se perpétue face à une certaine inquiétude de sous-stimulation engendrée par la place qu’occupe l’intelligence artificielle;
5- l’école est un lieu ouvert et partagé avec tous les acteurs de la communauté;
C’est compris que la motivation doit être présente à tous les niveaux… le plaisir est fédérateur de l’engagement cognitif!
au niveau de l’élève:
6- le concept de complexité (E. Morin et M. Serres): c’est la fin des disciplines, on met l’emphase sur un projet d’avenir particulier à chacun en se concentrant sur les savoirs collaboratifs interdisciplinaires… c’est aussi la fin des évaluations normées;
7- on chercher à développer des intelligences multimodales dans de multi-environnements où chacun apprend à son rythme;
8- le développement des compétences de prospection et de créativité est essentiel;
9- l’élève ne doit pas seulement être stimulé, il doit aussi vivre certains déséquilibres cognitifs afin d’évoluer… l’apprentissage doit générer des questionnements où l’on développe l’esprit critique et encourage les hypothèses;
10- on favorise donc le parcours intérieur mais aussi collectif de chacun… d’où l’importance de la différenciation des parcours d’apprentissages;
L’école devient une organisation apprenante qui:
11- réfléchi sur son sens et sa justification;
12- tire des leçons de ses succès et de ses échecs (qui sont les brouillons du succès);
13- est plutôt communautaire que sanctuarisée;
14- fait sauter les hiérarchies et les compartiments;
15- est vigilante à ce qui se fait ailleurs;
Enfin des devoirs et du rôle « étoile » de l’enseignant:
16- étincelle… d’avoir et de donner des yeux qui brillent
17- de donner de l’enthousiasme… l’enfant n’est pas un vase que l’on rempli mais un feu que l’on allume
18- ÉCOUTER
19- développer l’endurance et la persévérance… c’est normal d’échouer, on a tous droit à l’échec
20- posséder et démontrer de l’éthique… croire en des valeurs profondes qui nous nourissent
21- donner l’exemple… faire « pousser » l’intelligence individuelle et collective
Je crois fondamentalement qu’une bonne partie de ces changements sont déjà bien engendrés, mais que tous les acteurs qui gravitent autour de l’élève, que ce soit à l’école où l’extérieur de celle-ci, se doivent de continuer à évoluer. Qu’en pensez-vous?