par Richard Cliche
Suite à la publication de deux précédents billets, sur la gestion du changement, Gérer le changement – 1: l’expérience utilisateur et Gérer le changement – 2 : le design thinking, j’ai pu assister, lors de la dernière édition du REFER, à une Table ronde – Regards croisés : Outils et stratégies de pilotage du changement: Comment manager le changement et gérer l’innovation en milieu éducatif ? Quels enjeux pour l’École du XXIè?.* Cet échange se voulait un moment où plusieurs gestionnaires ont pu discuter de gestion du changement en apportant des expériences et des exemples concrets pour mieux vivre celui-ci.
D’entrée de jeu, Marc-André Girard,conférencier lors de cette table, nous mentionne l’importance de d’abord s’adapter au changement avant d’y répondre. Pour lui, il importe de développer une « mentalité agile », principalement axée autour de trois fondements incontournables :
- Se concentrer sur les bonnes choses, soit celles qui comptent vraiment.
- Adopter une posture d’apprenant, comme dans tous les modèles de leadership.
- Considérer que tout ce qu’on fait peut être amélioré.
Comment mobiliser l’équipe école?
Dans un article publié en juin 2017, Girard fait aussi référence à une allocution de Karyne Gamelin tenue lors de uLead17 où elle mentionne que, le fait de reconnaître ses propres erreurs et d’en prendre la responsabilité incite les enseignants et les autres membres de l’école à faire de même. La prise de risques calculés devient également, grâce à une communication honnête, un élément qui, non seulement soude la confiance entre les membres de l’équipe, mais permet à l’école d’évoluer et d’épouser le changement et la transformation en cumulant les petites histoires quotidiennes de succès dans chaque classe.
Cette manière de faire en gestion a aussi été partagée par les participants de cette table ronde. Ainsi, ils ont parlé de l’importance de :
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- d’être collé à la réalité terrain, écouter, sentir, comprendre ce qui se passe;
- de viser et d’utiliser un leadership partagé parmi tous les acteurs de l’équipe;
- de trouver des projets rassembleurs;
- de s’assurer que la bienveillance transcende l’école et de viser le développement durable
- de favoriser les échanges de pratiques professionnelles en complément à la formation initiale
- de la nécessité d’une approche réflexive de la part de tous les acteurs et de la rétroaction afin de toujours s’améliorer
- de reconnaître que les enseignants sont des professionnels des apprentissages
- de décloisonner les pratiques, les classes, les horaires, les matières et âges, pour que tous travaillons ensemble en collaboration;
Sur ce dernier point, l’exemple du Hubschool21, pourrait s’avérer un modèle fort intéressant si l’on désire que l’école devienne un écosystème mettant l’accent sur la relation aux autres et sur le concret des apprentissages.
Il est ressortit un constat général lors de cet échange, soit que le pire ennemi de l’éducation est le confort.
Enfin, quelque autres lectures pourraient s’avérer fort intéressantes afin d’améliorer la gestion d’une école qui est actuellement en continuel changement:
Les 10 caractéristiques du leader de demain – Revue gestion HEC Montréal
Gestes concrets pour soutenir la passion chez les enseignants, entretien avec André-Marc Goulet, directeur-adjoint des services éducatifs, CS de la Capitale.
*Participaient à la table ronde du REFER 2019: Fanny Peissik, Monique Roiné, Isabelle Senécal, David Belhassein, Marc-André Girard, Jocelyn Simard et Marc-André Smith. Animation par Yves St-Maurice.